Faut-il régler ses problèmes avec ses propres parents ?

Chez certaines personnes, l’angoisse diffuse. Lors d’une fête familiale, les vieux mécanismes sont ravivés. De belles paroles, des jolis cadeaux et des attitudes les renvoient un sentiment d’être jaloux, mal aimés, surinvestis ou même exclus. Tout ce qui les chagrinaient depuis leur tendre enfance suscitent parfois le désir de régler une bonne fois ce qu’ils avaient sur le cœur. Alors, faut-il s’exploser ou se taire au risque de ne jamais résoudre le problème ? Voici comment éviter le cauchemar.

Des émotions d’enfant qui resurgissent

Si le sentiment resurgit pendant les réunions familiales, cela signifie que la personne a fait taire l’enfant en souffrance qu’il a été. Au fur et à mesure qu’il grandisse, il est devenu à son tour parent et a construit sa propre vie. Sans préavis, il se retrouve projeté dans ce mal-être auquel il portait des cicatrices profondes durant son enfance. Ces empreintes ont laissé un ressentiment, une rancœur, une haine, mais surtout de la colère. Là, il ne s’agit pas des sévices, de la violence ou de la maltraitance. On parle d’une claque arrivée au mauvais moment, des paroles vexantes qui se répètent, et de la position de chouchou entre frères et sœurs. Ces blessures creusent d’énormes trous qui ne se referment pas. Ce détail véniel ressemble à une épine empoisonnée dans la chair de la victime. Alors, si quelqu’un a le sentiment de vouloir régler des comptes, cela veut dire qu’il existe réellement des comptes en cours qu’il faudra se libérer.

Une souffrance dangereuse qu’il faut exprimer

Ressentir de la souffrance semble légitime. Mais attention, car il est peut-être dangereux de l’exprimer. La personne qui se mettra des souvenirs difficiles sur une table familiale prend le risque de dévaloriser sa propre parole. « T’exagère ! », « C’est du n’importe quoi ! », « Là, tu inventes ! ». Cependant, ce que l’enfant a subi a toujours un sens dans la réalité de l’enfant, bien que ce ne soit pas nécessairement la réalité des parents ou de ses frères et sœurs. La plupart des parents ne pensent pas qu’ils ont mal aimé leurs enfants, mais qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient. Dans ce cas, il faut admettre qu’ils ne sont pas parfaits. Ils ont fait leur maximum avec leurs souffrances et ressentiments. Accepter les failles parentales vous mène donc vers la maturité. Ceci étant, vouloir régler les comptes avec ses parents ne fait que se comporter comme un petit bébé. Tel un nourrisson, la personne veut prêter à eux la puissance.

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